Notre société contemporaine encourage la performance et l’excellence dans tous les domaines de la vie. Réussir devient un maître mot et cet idéal, cette exigence chez l’adulte, a de multiples conséquences psychologiques. L’une d’elles consiste a vouloir coûte que coûte maintenir une façade de bien-être, malgré d’évidentes difficultés psychologiques pour assurer au quotidien. La personne mettra alors en place des stratégies pour lutter contre ses symptômes et tenter de s’auto-analyser.
Mais la lutte épuise. Et l’auto-analyse n’a pas de vertus thérapeutiques. Parler entre soi ne constitue pas le ressort du soin psychologique. La dynamique thérapeutique réside dans l’adresse à un autre, un psychologue en l’occurrence, dont la capacité d’écoute et d’interprétation apporte un sens inattendu. S’ensuivent alors des modifications conscientes et inconscientes. Malgré le diktat de la gestion de soi, tout n’est pas contrôlé ou contrôlable : il y a cette part d’inconscience qui produit ses effets.
Répétition d’une même situation, d’une même difficulté, d’une insatisfaction ou d’une même crainte, tels sont les phénomènes qui laissent transparaitre la fragilité de l’édifice psychologique chez l’adulte. La rencontre avec le psychologue rend possible un changement et permet de distinguer ce qui relève de la norme sociale et ce qui relève du véritable désir de chacun. Qu’est-ce que je veux, qu’est-ce que je refuse, quel compromis est-on prêt à faire ? Il n’est pas question d’une psychologie des profondeurs mais d’élaborer un savoir sur la position que l’on occupe et la nature de notre embarras.