Fabien Sorabella, psychologue clinicien et musicothérapeute (Portet-sur-Garonne), présentera le samedi 26 novembre juin 2016 à 9h30, sa communication intitulée :
« Clinique de l’exil et musicothérapie : pourquoi et comment certaines oeuvres musicales contemporaines sont opérantes dans le dispositif musicothérapique ? » Montpellier- Le Corum
Argument :
La littérature clinique a largement exploré l’importance de la figure du père dans la construction subjective, que l’on parle de fonction ou de métaphore paternelle, qu’il soit celui de la horde ou bien encore « hors-de », c’est-à-dire absent du foyer familiale, et/ou du discours maternel. Les praticiens et autres théoriciens n’ont de cesse de le questionner : mais qu’est-ce qu’un père aujourd’hui ? De nos jours, la musicothérapie est bien présente dans le champ des psychothérapies contemporaines, qu’elle se pratique en institution ou encore au sein des espaces plus confinés des cabinets libéraux. Pour une part, cette dernière tire son inspiration de la culture musicale actuelle, comme c’est d’ailleurs le cas pour la chanson Papaoutai de Stromae, évoquée par certains jeunes patients (enfants et adolescents), dans le cadre de prises en charge musicothérapiques que j’assure au sein d’un C.A.D.A. (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile), ainsi qu’en cabinet libéral. Compte tenu de ces observations, nous tenterons d’éclaircir comment et pourquoi le dispositif musicothérapique invite t-il le sujet à une mise en symbolisation qui permettrait de recouvrir la béance laissée par le père absent ? Enfin, peut-on supposer, comme le soulève Alain Didier-Weill, que la musique produirait un effet sur l’auditeur dans la mesure où elle apporterait une réponse au sujet qui ferait surgir en lui (et à son insu) l’antécédence d’une question qui l’habite en tant qu’auditeur. Enfin, trois vignettes cliniques viendront illustrer la remarquable ingéniosité de cette trouvaille signifiante Papaoutai.
Droits réservés : Fabien Sorabella
Renseignements : www.congresfrancaisdepsychiatrie.org